Le bon chemin
 
Un histoire simple, presque banale.
 
Un couple qui se retrouve autour d'un fils au moment de son départ pour l'étranger. Un couple séparé depuis pas mal de temps. Blessures toujours à vif, rancoeurs accumulées. Un homme et une femme pétris d'égoïsme qui ont préféré choisir cet "itinéraire bis", plutôt qu'un chemin chaotique. Lui, vieux gamin capricieux et quelque peu manipulateur. Elle, paumée, ne sachant toujours pas où elle est. Autour d'eux des amis. Même échec, même désastre. Des solitudes qui s'arrangent avec leurs sentiments. Il faudrait peu de chose pour que l'étincelle ranime la flamme. Mais ils n'ont plus le feu sacré. Le temps, les habitudes les ont anéantis.

Pour sa seconde pièce, Xavier Daugreilh, qui avait connu un vif succès avec "Accalmies passagères", retrouve cette légèreté de ton qui fait tout le charme de son écriture. Il est du côté de ces auteurs anglais tel James Saunders sachant imprimer poésie et humour au réalisme. Et qui pose une question: qu'est-ce qu'aimer?

CRITIQUE

Cette pièce est comme un nuage pommelé qui annonce un orage très vite dissipé par le soleil. La mise en scène de Stephan Meldegg s'applique avec simplicité à donner chair à tous les personnages, à nous les rendre attachants. Il suffit d'une toile peinte qui se déroule pour passer de la Chine au Lubéron. Belle illusion théâtrale. Les comédiens sont au diapason de cette poésie douce-amère. En particulier Bernard Verley, qui, en nounours(et nounou) mal léché, ferait fondre la plus récalcitrante célibataire.
 
Jean-Louis Pinte

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