Association de lalogoRégie Théâtrale  
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Quelques pièces

 

LA CAGE AUX FOLLES

Pièce en quatre actes, créée le 5 février 1973 , au théâtre du Palais Royal, interprétée par

Michel Serrault, Jean Poiret, Philippe Lavet , Jacqueline Mille, Danièle Luger, Marcelle Ranson, Marco Perrin, Pierre Decazes , Paul Demange , Benny Luke, Maurice Bray, Jean- Claude Robbe, Frédéric Norbert, Bernard Murat. Mise en Scène de Pierre Mondy . Décors d’André Levassor.

Argument

La Cage aux folles est le nom d’un night-club pour travestis, dirigé par un couple d’homosexuels : Georges et Albin. Une vingtaine d’années auparavant, Georges avait eu un fils Laurent. Ce dernier, tombé amoureux, allait se marier. Il devait présenter son père à ses futurs beaux-parents. Comment ceux6ci très rigoristes allaient-ils accepter la situation ? ...

Critiques 

« Le génie de Poiret est de n’avoir pas succombé à la tentation d’une caricature des mœurs. Il a inventé une histoire absolument démente et il s’en donne à cœur joie pour greffer là-dessus les situations les plus extrêmes, les plus culottées, les moins soutenables ».
Philippe Tesson Le Canard enchaîné

« Jean Poiret a du tact, mieux : de l’esprit, un sens aigu du théâtre, une audace calculée dans la manière de conduire ses scènes et son dialogue, une grande perspicacité psychologique ».
Georges Lerminier Le Parisien

« À la saumâtre complicité avec le public quêtée ici, on mesure la déchéance d’un genre : le vaudeville ».
Jean-Pierre Léonardin L’Humanité

« Cocasse, burlesque, drôle, d’un rythme sans faiblesse, cette clownerie ( sans vulgarité ) ne déçoit pas. C’est énorme ! ».
Jean Lemarchand Le Nouveau Journal

« Le burlesque nous ébloui tel un éclair. Passez muscade. Nous voilà plus heureux que des enfants à Guignol ».
Pierre Marcabru France-Soir

 

JOYEUSES PÂQUES

Pièce en quatre actes, créée le 18 janvier 1980, au théâtre du Palais Royal, interprétée par : Jean Poiret, Nicole Calfan, Maria Pacôme, Odette Laure, Christiane Muller, Louise Colpeyn, Nicole Vogel, Marc Bassier. Mise en scène  de Pierre Mondy.

Analyse

C’est un aimable quinquagénaire qui veut savoir si son charme agit toujours sur les couches fraîches et féminines de la population ». 1 Stéphane, en l’absence de sa femme Sophie censée prendre l’avion ramène une jeune fille, Julie, chez lui. Or Sophie revient inopinément. Pris au dépourvu, Stéphane tente de faire passer Julie pour une fille qu’il aurait eue d’une précédente union. Il s’enferre de plus en plus alors que les deux femmes sympathisent...

Critiques

« Que tout cela est gai, vivant, léger , ingénieux ! Le bonheur s’installe avant que les retardataires aient fini de tousser, il ne nous quittera plus, même le rideau baissé. Guitry en sourit sûrement dans sa tombe (...) Jean Poiret a décidemment bien de la chance... Ce n’est pas demain qu’il cessera de faire des envieux ».
François Chalais France-Soir 2 février 1980

« Qu’importe la situation ! Jean Poiret s’en moque bien, comme il se moque de la vraisemblance et de la psychologie et du tiers comme du quart. Nous sommes au Palais royal. Noblesse oblige. Il veut faire rire et il faut rire d’un rire franc massif, énorme un rire sans remords ni scrupule, un rire heureux, un rire physique, un rire d’enfant (...) Tel est le boulevard selon mon cœur. Délibérément clownesque, invraisemblable, hors du temps et du réel sans vulgarité, ni bassesse , tout en pirouettes, en effarements, en effets bœuf. Tout dans l’instant. Théâtre agité, virevoltant, où l’acteur sans cesse danse et jongle, forçant les mots, en plein bonheur et se donnant comme un boxeur (...) Ici on est ailleurs, on oublie tout, divertissement dans le sens fort qui nous retourne de nous-mêmes et qui nous lave. C’est une secousse où la raison n’a point part. Une rupture... Et on en sort ragaillardi. Cure de jouvence ! (...) Il faut voir Poiret en action , pas une seconde de répit, jamais posé, toujours dansant, l’œil ahuri ou le regard vif, toujours furieux, penaud, conquérant, désabusé, toujours comique ».
Pierre Marcabru L’Aurore 1er février 1980

« Comment résister à Jean Poiret, (...) à la gaîté du rire dont nous avons ,plus que jamais un si pressant besoin ? Comment résister et, surtout pourquoi résister ? Tout joue au Palais-Royal pour l’agrément des spectateurs : la « situation », les caractères, tel que l’auteur les dépeint, par la manière de parler des personnages, le mouvement, les rebondissements, les apartés, les réparties, la verve de l’ouvrage, la virtuosité del’auteur-acteur ».
Jean-Jacques Gautier Le Figaro Magazine 23 février 1980

«  Feydeau peut dormir tranquille : la relève est assurée ».
Jean Vigneron La Croix

1 Dixit Jean Poiret

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