Mais le jeune écrivain avait en lui un tel désir de vivre, qu’il
s’empressa de réagir. Il devint professeur de philosophie aux lycées Camille Sée et Buffon. Invité par Emmanuel Berl, il collabora à
une émission radiophonique quotidienne : Qui êtes-vous ? . Dans le même temps, il débuta une sérieuse carrière de journaliste
en s’impliquant dans le quotidien Combat. Ce journal, né clandestinement pendant la guerre, avait réuni les signatures
d’écrivains célèbres, comme celles d’Albert Camus, Jean Paul Sartre et André Malraux. En 1956, Clavel prit position contre l’invasion
de la Hongrie par les chars soviétiques et quelques mois plus tard, et, opposé à la torture en Algérie, il soutint la conduite du
Général de Gaulle.
Toutefois en 1965, ayant retrouvé la foi dans le catholicisme, il désira abandonner toutes ses
activités politiques. Clavel ne se concentra plus qu’à sa carrière de journaliste.
Plus tard, Charles de Gaulle déçut Maurice Clavel lors de l’affaire Ben Barka . Le jeune journaliste signa un article remarquable à ce sujet dans Le
Monde du 15 juin 1988, et entra comme chroniqueur judiciaire dans l’hebdomadaire Le Nouvel Observateur.