Le nez de Cyrano ! Aurons-nous glosé sur cette protubérance dont la seule évocation lui fait empoigner sa rapière ! Cyrano est laid, pire encore, en ce siècle du sublime triomphant, Cyrano est ridicule ! Il se sait trop souvent dévisagé pour envisager de plaire… L'ombre portée de son appendice nasal dessine sur la carte du Tendre, un îlot sur lequel aucune précieuse n'accosterait sans répugnance.
Edmond Rostand portait l'ébauche de Cyrano en lui depuis plusieurs années déjà comme il le confiera à son ami Paul faure : « J'étais depuis longtemps poursuivi par ce personnage de Cyrano ; il me hantait dès le collège, et lentement, à mon insu, il s'organisait autour de lui une action dramatique. Cela me restait encore très vague, quand je rencontrai ce maître d'étude surnommé Pif-luisant. Son âme était aussi belle que son physique était disgracié. Le contraste me frappa (…) pourtant, ce n'est que plus tard que je devais voir, ce qui s'appelle voir, ma pièce. Plus tard à à Luchon, j'avais un ami que je voyais chaque jour. Il était amoureux d'une jeune fille mais s'y prenait mal pour faire sa cour (…) Bien entendu, mon ami écrivait souvent à la jeune fille. Quelles lettres ! Gauches et n'en finissant pas. Il fut entendu que, désormais, je les lui dicterais.»

Cyrano de Bergerac par Edmond Rostand
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La genèse de Cyrano, une histoire de nez dans toute l'acception du terme… certainement, jusqu'au choix de son interprète : Constant Coquelin. Le comédien et Rostand se rencontrèrent en 1895, Coquelin accompagnait son fils Jean à une lecture de La Princesse lointaine : « En sortant de là – nous rapportera Jean - mon père, très emballé et qui, je crois, parlait à Rostand pour la première fois, lui dit : Faites-moi un rôle, et je le jouerai quand vous voudrez, où vous voudrez.»
Coquelin excellait à la Comédie Française dans les valets et les pédants de Molière : Mascarille, Scapin, Trissotin ou Vadius. Etre cantonné dans un registre comique lui pesait, il voulait émouvoir mais son physique ne s'y prêtait guère. Le critique Francisque Sarcey soulignait la difficulté d'être ému par les malheurs d'un homme dont le nez se retrousse et frétille d'une façon si plaisante quant à Sarah Bernhardt elle n'hésitait pas à rétorquer à son camarade, chagriné par ses échecs dans le répertoire dramatique: « C'est à cause de ton nez ; il te laisse dans la grandeur et même dans la douleur, une physionomie comique.» Un jeu spéculaire rare, émouvant et mouvant, entre un comédien et son modèle.
Entrer dans un rôle pour Coquelin c'était s'astreindre à une ascèse salutaire : « Il voit ce costume, il l'endosse, il voit cette allure, il la copie ; il lui voit ce visage, il le prend. Il y contraint son visage propre, taille, coud, recoud sur sa peau jusqu'à être satisfait. Il faut encore qu'il fasse parler avec la voix qu'il entend et que pour déterminer la conduite du rôle, il le fasse mouvoir, gesticuler, écouter, penser avec l'âme qu'il sent.» Il revendiquera Cyrano comme la plus belle création de sa carrière et comme la plus grande joie de son existence.

Coquelin
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En 1912, Edmond Rostand choisit Charles Le Bargy pour remplacer Coquelin disparu trois ans auparavant. Complices depuis longtemps, ils cultivaient leurs affinités électives en partageant leurs goûts communs pour les ouvrages rares, le théâtre, la poésie et les gilets soyeux. Dès 1894 Le Bargy endossait le rôle de Percinet, épris de Sylvette, dans Les Romanesques. Également sociétaire de la Comédie Française qu'il venait de quitter après avoir brillé dans les pièces sombres de Paul Hervieu, Le Bargy usait d'une formule lapidaire pour se démarquer de son prédécesseur : « Coquelin était un acteur comique qui possédait des dons dramatiques, je suis un acteur dramatique qui jouerait avec des côtés comiques. »

Le Bargy
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La presse s'enflammait : « M. Le Bargy est Cyrano après Coquelin aîné qui le fut d'une façon incomparable : il l'a été autrement. On l'attendait au coin de ce rôle magistral - reconnaissait Adolphe Adere dans Le Théâtre en juin 1913 - on le guettait. Ce fut une nouvelle révélation du héros : moins fou, moins grisé de sa verve et de sa faconde, mais d'une vérité plus humaine et plus pénétrante, en un mot un être réel et vivant dont la mélancolie nous émeut et la souffrance nous éteint. » Le Miroir du dimanche soulignait également la dimension plus douloureuse de cette interprétation tout en saluant l'empreinte laissée par Coquelin quand le critique de La Presse dénonçait, non sans humour, ce Cyrano moins près de la Gascogne que celui de Coquelin. Il a dû se rencontrer quelque part dans un pays du nord avec Hamlet mais concédait quelques belles scènes comme celle du balcon.
Ces deux interprètes, salués du vivant de Rostand, offriront une image latente à chaque comédien qui endossera désormais ce rôle emblématique.
Victor Francen, en 1925 toujours au théâtre de la Porte Saint-Martin, sera l'un des premiers à revendiquer cet héritage comme un « étant d'art » tout en s'octroyant le droit de défricher un nouveau territoire dramatique. Fidèle dans cette démarche à son professeur Paul Mounet qui prônait la liberté de traduire les divers mouvements de l'âme, quitte à museler les inclinations propre à chaque sensibilité. Il ne se coula ni dans la truculence ni dans la la facilité, il décida de camper un fier gascon selon Fernand Nozière de grande race, qui nazarde avec hauteur, qui gouaille par volonté plus que par tempérament pour fustiger, châtier et étonner et concluait qu'il y a du Don Quichotte et de l'Alceste dans ce grand seigneur aux manières lentes mais larges, à la voix âpre et cinglante .

Victor Francen
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Trois ans plus tard, le jeune Pierre Fresnay, au théâtre Sarah Bernhardt, abordait ce rôle mythique comme il abordait ordinairement les classiques. Lors de son entretien avec Albert Dubeux il déclarera : « Je crois qu'un personnage en naissant a sa vérité définitive. Ce qui m'intéresse c'est de la trouver, ou du moins de la chercher au risque de ne pas la trouver.» Pour André Antoine, subjugué par sa voix si singulière, le pari est relevé : « Il devait complètement triompher au troisième acte, à la scène du Balcon, où il retrouvait l'emploi de ses qualités de jeune premier et enlever le Voyage dans la lune avec un brio et un pittoresque que ne réalisèrent pas toujours ses prédécesseurs (…) Ce vif succès allait se changer en triomphe au dernier tableau : avec une force, un lyrisme inattendu, Fresnay a égalé, et même à mon avis, dépassé Coquelin ainé et Le Bargy. » Antoine, en conclusion de sa critique,saluait, encore une fois, la performance de l'acteur d'autant plus remarquée dans une scénographie relativement indigente : « L'ensemble n'est peut-être pas mené avec autant de verve truculence que jadis, et la mise en scène paraît, à l'heure actuelle, un peu maigre. Cette reprise est encadrée dans des décors un peu usés par un long emploi, mais ce sont là inconvénients assez minces et le seul plaisir d'entendre Fresnay suffira à maintenir l'enthousiasme du public vers l'un des plus authentiques chefs d’œuvre du répertoire français. »

Pierre Fresnay
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Le premier Cyrano présenté à la Comédie Française, à la veille de la Guerre, fut monté par Pierre Dux qui ne s'embarrassait pas d'introspection mais faisait confiance à ce chef-d’œuvre de dramaturgie et à de remarquables acteurs. André Brunot tenait là non seulement le rôle éponyme mais aussi l'un des rôles de ses rêves. Le doyen cependant ne pouvait se défaire d'une certaine préciosité, du phrasé propre aux sociétaires du début du siècle et Cyrano perdit parfois sa faconde au profit des manières d'un grand bourgeois. Robert Kemp, dans sa critique du soir, concédait une déception certaine :« (…) Des costumes brillants éclaboussés de rouges soyeux ; des silhouettes cavalières ou voluptueuses, beaucoup plus belles qu'à la Porte Saint-Martin... Que manque-t-il ? Une musique mieux marquée, plus gaillarde de rimes et de rythmes... Délices des vers et du verbe... Et puis il faudrait un Cyrano. »

André Brunot
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Christian Bérard signait les décors, Gaston Baty collaborait à l'éclairage. Quelques jours après la la générale, Dux déplorait auprès de Bérard un réalisme bannissant tout romanesque. Bérard s'étonnait : « Vos mouvements sont strictement réglés, donc théâtraux. Le réalisme aurait voulu qu'ils se fissent en désordre. Votre mise en scène colle parfaitement avec mes costumes dont les collerettes imitent de loin la dentelle.» La réflexion fait mouche et guidera désormais Pierre Dux vers la transposition plutôt que vers la retranscription trop scrupuleuse. Bérard lui avait insufflé l'âme du Cartel... En 1949, Maurice Escande succédera à Brunot prêtant sa prestance (un peu trop racinienne en l’occurrence) à ce nouveau Cyrano maniant l'alexandrin aussi prestement que sa rapière.

Maurice Escande
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En 1956 enfin, Pierre Dux se calfeutrait à son tour dans le manteau de Cyrano sous la direction de Raymond Rouleau. Il imposait Cyrano contre le mépris affiché de certains intellectuels envers ce héros jugé cocardier. Une mise en scène sensible ponctuées de tableaux en ombres chinoises et de musique ; chaque tirade s'enchâssait au silence près. L'intransigeance du metteur en scène aiguisait la perception de l'acteur, il découvrait des changements d'humeur et des nuances afin de perfectionner une interprétation jusque-là superficielle en plusieurs endroits.

Pierre Dux et
Françoise Christophe
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Ce clair-obscur révélé, représentation après représentation, interprétation après interprétation, est le socle, que dis-je le roc,sur lequel Jacques Charon modèlera son Cyrano confié à Jean Piat.

Jean Piat
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François Mauriac présent dans la salle, en février 1964, enthousiasmé par ce ludion virevoltant avouera, contrit, au Figaro Littéraire, qu'il aurait eu honte d'être vu un soir qui n'était pas un soir de gala : « Où j'étais sans excuse de me trouver, puisque je ne pouvais y être que pour mon plaisir et que ce plaisir avait été jusqu'aux larmes.»
Ce premier lever de rideau inaugurera un long compagnonnage entre le comédien et le personnage de Rostand. En 2004, il lui consacrera un impromptu Cyrano d'hier et d’aujourd’hui loin, très loin, des décors de la Comédie Française dont la somptuosité avait occasionné une hausse conséquente du prix des places ! Entouré de deux acolytes, il se veut l'esprit de Cyrano. Exit le nez et le pourpoint, il ne conservera que le panache pour rendre hommage au rôle d'une vie.
Robert Hossein, à contrario, conçut, à Marigny en 1990, un spectacle basé sur la dimension picaresque de la pièce : le duel est réglé par un maître d'armes, il ne manque pas un mousquet au siège d'Arras. Jean-Paul Belmondo s'appropria l'espace scénique avec l'aisance du Magnifique, poète, bravache, hableur : « Hossein a fait de Cyrano un personnage bondissant, agressif, un peu cousin d'Errol Flynn. Pas de temps mort c'est grâce à toutes les cascades que j'ai faites dans ma vie et qu'on m'a tant reprochées que je peux tenir le rythme. Je préfère Cyrano comme ça qu'en train de balancer ses tirades de son canapé ! »

Jean-Paul Belmondo
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Le centenaire de la création de pièce offrait à Jérôme Savary l'occasion de s'attaquer, une nouvelle fois, à cette comédie héroïque, un texte dont il ne se lasse pas. Comme Hossein, dans une scénographie totalement opposée, il défendait un grand monument populaire. il privilégia le large plateau de Chaillot pour installer un décor épuré : un plan incliné qui menait à la lune et permettait d'alterner les mouvements de foule et les moments de solitude. Francis Huster se savait attendu dans ce rôle, comme chaque comédien qui s'y confronte, il sculpte son propre Cyrano matamore, franchouillard et gouailleur, endiablé, nez en patate, : « Cyrano se tait j'existe, Cyrano parle ; je joue (…) le rôle est l’abîme des références : ne s'accrocher à aucune, tomber dans le vide immédiatement et entreprendre la remontée pierre par pierre, vers par vers, regard par regard, voilà le noble but ! Coquelin est mort, vive Coquelin ! »

Francis Huster
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Les références, Denis Podalydès les revendiquait, les intégrait avec jubilation à sa mise en scène donnée à la Comédie Française en 2008. Les sociétaires honoraires étaient conviés, par écran interposé, à participer à cette fable, derrière la fable, qui n'exprime rien d'autre qu'un amour fou, désintéressé, inutile du théâtre.La représentation se préparait sous nos yeux, bouleversait la chronologie : Michel Vuillermoz portait fraise et chausses, croqués par Christian Lacroix, il déambulait parmi les poilus en bleu horizon au siège d'Arras. L'horreur se moque des époques, la Grande Guerre fut celle de Rostand. Michel Villermoz ne cachait son attachement à un héros humaniste confinant au libertaire : « J'ai longtemps eu l'impression d'être un imposteur, je m'épuisait à courir derrière le rôle qui exige surtout une juxtaposition rapide d'émotions, d'élans, de souffrance intime. On sort d'un duel, on passe à un débat philosophique. C'est un rôle d'ogre taillé pour un Coquelin, pour un Depardieu, qui m'avait tellement impressionné sur le tournage du film de Rappeneau, où je jouais un personnage muet. J'aime le discours sur la différence, la magnifique histoire d'amour et l'hommage au théâtre. J'ai un penchant pour la tirade des Nonmerci' contre cette hypocrisie, ces compromis, cet esprit courtisan qui nous concerne aujourd'hui plus que jamais. Cyrano est un frère d'Alceste qui passerait aujourd'hui pour un être dangereux.»

Michel Villermoz
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Jacques Weber, après l'avoir jouée sous l'égide de Jérôme Savary à Mogador en 1993 dans une mise en scène foisonnante, tissera une trame resserrée de la pièce, en 2007, seulement accompagné d'un pianiste et d'un écran sur lequel était projeté des extraits du magnifique film muet d'Augusto Genina (1925) : « Car derrière les grandes phrases et les grandes tirades que l'on aime bien, la redondance des vers, la sur-adjectivation qui nous plaît tant, il y a une histoire toute simple et belle mais aussi paradoxale et contradictoire.» Dans cette proposition, il n'est pas question de faire un florilège, il est question de raconter la belle et simplehistoire en la chuchotant, un murmure qui n'est pas sans induire une certaine forme de confidence : « Plus on vit plus on se rend compte compte que c'est complexe et magnifique bourré de pistes et contre-pistes, de paradoxes et de contradictions. C'est ce qui se passe avec Cyrano. On pourrait jouer un rôle toute sa vie qu'il continuerait à s'étirer, à s'agrandir parce que au moment où vous le jouer, vous aussi, vous changez. Il est sûr que le Cyrano que je joue là n'a rien à voir avec le Cyrano que je jouais quand j'avais trente ans.»

Jacques Weber
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Depuis 2012, Philippe Torreton, dirigé par Dominique Pitoiset, se mue régulièrement en un fou qui se prend pour Cyrano. Il semble pérorer, esseulé, au milieu de patients comateux dans un salle d'hôpital psychiatrique, sinistre à pleurer, éclairée par la lueur blafarde d'un néon. Si le texte est respecté à la lettre, le choix du lieu désarçonne, dérange, plonge chaque spectateur dans une projection inexplorée jusqu’ici. L'acteur n'a conservé que le nez, véritable péninsule, comme la volonté d'assumer la disgrâce physique de Cyrano plus signifiante encore dans ce visage détruit. Un crâne chauve, un corps bodybuildé une moustache combative, un marcel, un pantalon de survêtement avachi accentue la déchéance de celui qui, seulement à la fin de la pièce, s'accoutrera du costume de Cyrano ; dans une tentative émouvante, certainement désespérée, de faire coller la folie au fantasme. Cyrano, un vétéran traumatisé qui revit (ou est-ce une chimère ?) les pans les plus glorieux de son existence, le panache en berne. Pour le comédien la puissance du verbe et la force physique sont ses armes: « C'est un guerrier, son métier est la mort, avec ce côté fors l'honneur, restons debout quoi qu'il en coûte, qui a perduré jusqu'à Diên Biên Phu. L'héroïsme contient parfois un désir de mort. Depuis trois siècles, on fait un triomphe à Cyrano parce qu'il est un exutoire à notre monde de compromis, de mensonges et de lâchetés qu'il pourfend. Mais on applaudit un fantasme d'esprit français, un handicapé dans le monde tel qu'il est, à juste titre ! Il y a là quelque chose d'un peu triste, et c'est ce qui nous anime avec Dominique Pitoiset. On admire un loser qui entraîne dans un parcours d'échecs ceux qui l'ont suivi. Pour moi, là est le cœur émotionnel de Cyrano. Il meurt de pauvreté, d'isolement, frappé dans le dos, mais il a vécu libre, se réservant le droit de dire ce qu'il pensait. Il n'a pas de discours politique : il est politique. On n'abdique pas l'honneur d'être une cible. »

Philippe Torreton
(photo Le Figaro)
Bien sûr cette évocation n'est pas exhaustive, combien de Cyrano en province ou à Paris, célèbres ou méconnus, ont bondi de scènes de théâtres en tréteaux de salles de patronage. Combien encore l'ont joué dans les tranchées affermissant leur courage à l'entrain de Cyrano. Parmi tous ces Cyrano, il en a un dont l’apparition en noir et blanc à la télévision, un soir de Noël 1960, allait aviver durablement la passion des français pour ce héros tricolore : le grand comédien Daniel Sorano, vite surnommé de Bergerac, voulait laisser l'empreinte en taille-douce d'un gascon, enjoué et baroque, se drapant dans les alexandrins de Rostand avec la nonchalance affûtée d'un condottiere. Il choisira d'être inhumé dans le costume du film, l'épée au côté, marquant ainsi le lien indéfectible qui le liait à son personnage.

Michel Le Royer et Daniel Sorano
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Cyrano peut sembler se réduire aux dimensions de son interprète mais seule cette interprétation permet d'en prendre la démesure dans une perpétuelle reviviscence qui le voit osciller entre et obscurité et lumière, l'une se dérobant constamment à l'autre...
Séverine Mabille
Paul Faure, Vingt ans d'intimité avec Edmond Rostand, Librairie Plon, Paris, 1928
Interview publiée en 1931, rapportée par Robert de Mauplan dans l'Illustration du 28 janvier 1939
Sarah Bernhardt, L'Art du théâtre, Éditions Sauret, Monaco, 1993
Constant Coquelin, L'Art du Comédien, Paul Ollendorf éditeur, Paris, 1894
Cité par Robert de Beauplan
Pierre Fresnay, Je suis comédien, édition du Conquistador, Paris , 1954
Robert Kemp, critique publiée dans Le Temps, 26 décembre 1938
Pierre Dux, Vive le théâtre ! Stock, Paris, 1984
Ibid.
Philippe Durant, Belmondo, Robert Laffont, 2011
Francis Huster, Cyrano de Bergerac (à la recherche du nez perdu), Ramsay, Paris, 1997
Denis Podalydès, texte signé dans le programme de la pièce
Propos rapportés dans l'article d'Odile Quirot, Les Cyrano se bouffent le nez, publié sur le site Bibliobs, 15 février 2013
Interview donnée à La libre Belgique, 22 octobre 2007
Ibid.
Article d'Odile Quirot déjà cité